“J’ai soif d’innocence et autres nouvelles à chute ” est un ensemble de nouvelles écrites par Romain Gary. Cet écrivain dont la vie est extrêmement riche en expériences tumultueuses était également aviateur. Il est reconnu comme étant l’unique écrivain à avoir obtenu deux fois le prix Goncourt. Son vrai nom est Romain Kacew.
Il suffit donc de décrypter minutieusement son nom pour déduire qu’il est d’origine russe. À son arrivée en France, Le combattant russe a pu réussir ses études en Droit, ce qui lui a permis par la suite, d’être diplomate.
Gary , cela signifie en russe “brûle “. Sémantiquement parlant, Romain Gary a amplement brûlé le champ littéraire français par ses écrits aux chutes imprévues et consciencieusement structurés.
(“J’ai soif d’innocence et autres Nouvelles à chute). Ces six Nouvelles divertissent tout en poussant à la réflexion, au démantèlement et à la critique. À travers sa nouvelle prégnante ” “J’ai soif d’innocence “, le narrateur met en exergue son avouement ainsi que ses confidences. Le narrateur éprouve une sorte de désintéressement à l’égard d’une fausse civilisation imprégnée de fausses valeurs et de mesquineries.

Ce désir de se dissocier de la civilisation, plutôt de la fausse civilisation, de la société, du matérialisme en se dirigeant vers les bras ouverts de la nature montre bel et bien que le narrateur déteste profondément l’avidité et la cupidité répandues au sein de ce monde tellement cruel.
L’auteur a besoin de s’évader, de sortir et de s’isoler pour qu’il puisse retrouver l’innocence, la purification et le calme émotionnel.
En dépit de sa beauté, il éprouve une vive aversion contre la ville de TAHITI, au sein de laquelle , tout se mesure par le veau d’or . À vrai dire, cette ville n’est qu’un prototype de ce monde multipolaire contemporain, ce monde monstrueux dépourvu de l’humanisme et envahi par la hideur de l’égocentrisme et absorbé par la laideur des utopies fallacieuses qui, en fin du compte, ont conduit le narrateur à s’isoler dans l’île de Tartora.
Une fois arrivé, il s’est senti libre, innocent et purifié de la saleté de la fausse civilisation. ( …je me sentis que mes rêves étaient enfin sur le point de se réaliser) Cet énoncé nous appelle normalement à nous méfier de l’idéalisation et des apparences tout en essayant de comprendre qu’au-delà des bâtiments finement décorés et des gratte-ciels monolithiques subtilement construites, il existe toujours l’autre face de la médaille, de