J’attends ton arrivée. Je sais que l’attente est la source de toutes les crises, mais j’attends encore. Je t’attends.
Du lever jusqu’au coucher, je t’attends de bon gré car je sais très bien que tu viendras un jour.
Je ne me soumets pas au temps, par contre je me mets contre ses caprices narcissiques et sadiques.
Celle que j’attends est unique. J’ignore son nom, j’ignore comment sont les traits de son visage. J’attends le moment où je me mettrai face à son regard séduisant, à son sourire appétissant.
J’attends le moment où je serai envahi par sa voix qui va s’immiscer dans mon cœur. J’attends le moment où je lui prouverai que je suis vraiment doté d’un sixième sens qui me permet de voir ce qu’il a de plus profond et de plus caché.
Tu n’es pas encore là, or je suis convaincu que ce qui nous unit ne vient pas du néant. Toi que J’aime, mets-moi dans ton labyrinthe, laisse-moi m’immerger dans ton charme…
Je t’attends, ici, au pays du Couchant. Toi, je sais pas où tu es. Partageons-nous le même pays ?
Es-tu ici ? Es-tu au pays du soleil levant ? Es-tu à la Terre des dieux ou au pays des mille lacs ?
Je t’attends. Pour moi le verbe Attendre ne se conjugue qu’à l’impératif. Ton arrivée est une fatalité.
Fatum nos iunget…















